Vaccinations et vascularites


Les infections respiratoires sont fréquentes et potentiellement graves au cours des vascularites. La prévention de ces infections est d'une importance capitale !


La possible sévérité de grippe et d'infections respiratoires chez les malades prenant des corticoïdes et/ou des immuno-suppresseurs pour traiter une vascularite nous encouragent à recommander une vaccination du malade ET de son entourage.

Le choix de vacciner tient compte du bénéfice attendu de la vaccination et des risques de celle-ci dans une maladie et une population donnée. Le faible niveau de risque de la vaccination plaide pour sa généralisation au cours des vascularites.

Toutefois, les situations ne sont pas identiques chez tous les malades et il faut connaître un certain nombre de limites à la vaccination, selon les vascularites et/ou leur traitement.

La vaccination est moins efficace lorsque le patient prend un immunosuppresseur et/ou des corticoïdes. Toutefois, la vaccination confère toujours un certain niveau de protection plaidant pour la vaccination.

Au cours de la granulomatose éosinophilique avec polyangéite (Churg-Strauss), la vaccination à la phase aigüe reste controversée et il n'est pas possible d'établir de recommandations claires.     

Les patients atteints de granulomatose avec polyangéite (Wegener) et de polyangéite microscopique ou d’autres vascularites, peuvent être vaccinés. La survenue de poussée de la maladie ou d’un effet secondaire après vaccination est exceptionnelle. Les effets secondaires ne sont pas plus fréquents que ceux observés après vaccination de la population générale.

La vaccination est en revanche contre-indiquée chez les malades qui ont eu un effet secondaire grave après une précédente vaccination. Les réactions douloureuses locales, de poussée unique de fièvre ou de douleurs musculaires locales après la vaccination ne doivent pas être considérées comme des effets secondaires contre-indiquant la vaccination.

En conclusion :

1 - Il est souhaitable d’être vacciné ;

2 – Il faut que l’entourage du malade soit vacciné ;

3 – La vaccination est habituellement bien tolérée et les effets secondaires sont exceptionnels ;

4 – Les contre-indications VRAIES sont rares ;

5 – L’efficacité de la vaccination est plus faible chez les patients traités par corticoïdes et/ou immunosuppresseurs.